Il est 4 h 40 du matin. Une heure indigne, comme le dirait Grann. Je suis à l'aéroport depuis plus d'une quizaine de minutes. Cela me rappelle l'enfance. Ces voyages à Port-Salut que ma famille entamait avant l'aube.
Les rues de Gatineau et d'Ottawa étaient vides. Peu de gens se réveillent aussi tôt le matin, ici. Pourtant, nous sommes environ une centaine à faire la queue afin de faire fouiller nos bagages.
Les rues étaient sombres et vides. Il pleuvinait. Le genre de pluie yenyen qui énerve. Assez d'eau pour mouiller mes lunettes, mais pas assez pour justifier l'utilisation d'un parapluie. Je me plains, mais il parait qu'à Bogota il pleut beaucoup. On verra bien.
Nous attendons patiemment notre vol, espérant que la compagnie aérienne n'a pas vendu trop de billets. Il parait que c'est la mode à present. Monsieur lit, moi, j'écris. Nous ne sommes pas encore vraiment réveillés.
Comme lorsque j'étais enfant, je maudis les dieux du voyage qui veulent que les voyageurs commencent si tôt leur périple. Je ne suis pas une lève-tôt.
Je regrette d'être sortie sans prendre ma dose de caféine. Le réveil avant l'aube, ce n'est vraiment pas mon fort. Ma Grann aurait bien ri de moi.